Santa Marta et le parc Tayrona
Mardi 27 juin, nous voilà donc à Santa Marta, où nous sommes très bien accueillis, comme on l’a dit dans l’article précédent. Une fois les batteries rechargées (les nôtres et celles de nos appareils…) et après le pic de chaleur de l’après-midi, nous décidons de sortir de chez Tito pour visiter un peu Santa Marta. A vrai dire, il s’agit d’une ville colombienne assez banale, rien de très intéressant à voir hormis la plage, et les bâtiments ne sont pas aussi hauts en couleur que ceux que nous avons vus à Cartagène. Nous goûtons tout de même au fameux ceviche que nous voyons sur les cartes des restaurants depuis notre arrivée mais que nous n’avons pas encore essayé ! Le plat original est me semble-t-il à base de poisson, mais le nôtre est aux crevettes et aux fruits de mer, coupés en petits morceaux et agrémentés de sauce acidulée à l’échalote, au citron et sans doute plein d’autres choses. C’est bon, mais un peu écoeurant pour en faire un plat unique (ce n’est que mon avis, Léo lui a tout englouti !).
Enfin, la soirée se termine et nous nous couchons en pensant à ce qui nous attend pour les deux prochains jours : le parc naturel Tayrona, qui paraît-il est un joyau des Caraïbes, un endroit paradisiaque où l’on passe en quelques minutes de la jungle dense et luxuriante aux longues plages bordées de cocotiers. A noter aussi que le parc est au bord de la mer mais la Sierra Nevada continue dans l’arrière-pays et forme le massif côtier le plus haut du monde, culminant à plus de 5700 mètres à seulement une dizaine de kilomètre de la mer!
Le moins que l’on puisse dire, c’est que même après avoir lu des dizaines de descriptions élogieuses, le paysage sera bel et bien à la hauteur de nos espérances !
Tayrona – Jour 1
Nous arrivons dans la matinée, nous traversons à pied la jungle et nous avons un premier aperçu de quelques résidents du parc : des singes que nous apercevons dans les hauteurs (et que nous ne reverrons plus, c’était peut-être un coup de chance !), des lézards de toutes les couleurs, des fourmis rouges énormes, une araignée qui devrait penser à faire un régime car elle était bien trop grosse à mon goût, et un python – ou seulement une peau de python, selon Léo, mais quoi qu’il en soit cette chose paraissait beaucoup trop réelle pour que je m’arrête vérifier.
Nous trouvons notre camping, le Don Pedro, qui est plus enfoncé dans la jungle mais aussi beaucoup plus calme que certains, nous nous installons donc en prenant garde à ne pas planter la tente sous les cocotiers, ce serait bête de mourir cette nuit à cause d’une noix de coco qui se détache…
Nous nous dirigeons ensuite vers les plages : plusieurs d’entre elles sont interdites à la baignade à cause de courants très forts, et effectivement on n’a pas toujours envie de s’y aventurer. Néanmoins, les plages de La Piscina et d’El Cabo sont protégées par une barrière de corail plus loin qui « amortit » un peu les vagues. Nous ne ferons que passer à El Cabo : paradis des touristes ou enfer pour gens normalement constitués, je ne sais pas, mais en tout cas nous on n’a aucune envie d’être venus dans un parc naturel pour rester sur une plage noire de monde avec des vendeurs de glaces et de friandises qui nous interpellent toutes les cinq minutes, et dormir dans un camping où les tentes sont à un mètre les unes des autres, au bord du chemin que tout le monde emprunte… Nous continuons donc notre chemin et nous trouvons une plage deux-cents mètres plus loin, qui est presque déserte car elle est interdite à la baignade pour une raison assez obscure, car il y a là aussi une barrière de corail à l’entrée du golfe qui calme bien les courants. Nous trouvons même une place à l’ombre pour bouquiner tranquillement, l’eau quant à elle est toujours aussi chaude, que demander de plus !
Tayrona – Jour 2
Cette fois, nous disposons d’une journée entière pour profiter du parc, et nous avons un programme bien chargé (pour des touristes 😉) : nous partons tôt le matin à la recherche de blocs, nous avons vu qu’il était possible de grimper ici et nous avons croisé quelques rochers la veille. Notre quête n’aboutit pas à grand-chose malheureusement, nous trouvons deux trois rochers qui nous occupent quelque temps, mais pas autant que ce que l’on pensait. Il y en a bien un parfait, près d’une lagune, mais la pancarte « Danger caïmans » plantée à côté ne nous inspire pas à nous approcher davantage…
Nous rentrons à midi pour manger un délicieux poisson grillé, après cinq jours sur la côte, il serait temps !
L’après-midi, nous retournons à notre plage favorite et nous planifions notre retour à Santa Marta prévu le lendemain : nous voulons faire une randonnée pour sortir par un point différent que celui par lequel nous étions entrés. La randonnée est peu empruntée et grimpe pas mal dans la jungle, en passant par Pueblito, les ruines d’un village du peuple « Tayrona » qui vivait ici avant les Espagnols. Et a priori il y a toujours des Indiens qui vivent en reclus dans la jungle, et ce n’est pas sans problèmes aujourd’hui avec les Colombiens qui considèrent que le parc est vraiment à eux et oublient allègrement les Indiens. Mais bon rien de bien méchant non plus il n’y a pas de réel conflit ici. Par ce chemin et en partant tôt, nous devrions sortir du parc vers midi ou un peu plus. Nous n’avons simplement pas prévu le gros orage qui se prépare… En rentrant de la plage, il commence à pleuvoir, et très vite, nous sommes trempés. Nous prenons la chose du bon côté, comme depuis le début du voyage : au moins, la pluie nous rafraichit ! Mais celle-ci dure, dure, elle ne s’est toujours pas arrêtée quand nous arrivons au camping et les chemins se sont transformés en torrents.
Il s’arrête de pleuvoir avant le dîner, mais nous avons déjà abandonné le programme du lendemain : nous sommes en tongs, avec des sacs assez lourds sur le dos, donc nous ne voulons pas nous risquer à patauger dans la boue pendant des heures. Le lendemain matin, nous décidons donc de rentrer par la voie normale. Nous revenons donc à Santa Marta à 10h30, nous avons jusqu’à 17h30 pour faire sécher toutes nos affaires, ça tombe plutôt bien !
Nous nous rendons ensuite à la gare routière de Santa Marta pour prendre un bus de nuit pour Bucaramanga. La côte Caraïbes, c’est fini, nous faisons un grand bond en avant pour atteindre le centre de la Colombie ! Nous sommes ravis d’avoir commencé par la côte car il s’agit tout de même d’une région à ne pas louper, mais forcément très touristique, et avec un climat chaud humide qui ne nous convient pas bien, surtout à vélo… Maintenant on a hâte de voir les montagnes !
Pas d’encombres pour mettre les vélos dans le bus, pas de supplément, nous nous présentons simplement avec et ils rentrent sans problème dans la soute, bien calés. Au bout de deux minutes dans le bus, la gamine en face de nous vomit par terre, et sa c******e de mère ne semble pas s’en préoccuper, le voyage commence bien ! Finalement, on parviendra quand même à dormir, assez en tout cas pour être un peu reposés pour ce qui nous attend le lendemain… A suivre !
3 Comments
Belle photos !
Mais je suis surpris que t’es pas voulue faire du bloc avec des caïmans, ça fait un ptit challenge en plus :p
Ouah, les photos font rêver !! Vraiment belles !!!
[…] Parc Tayrona sur 3 jours sans les vélos : Article : Santa Marta et le Parc Tayrona […]